Et voilà, c'est l'avion pour ce soir. Vingt deux heures de trajet (10 d'attente à Doha au Qatar) et finito l'aventura.
" Les Alpes, notre Himalaya à nous ;o) "
Une bien belle et fascinante aventure entre amis, avec un trek magnifique et physique comme j'aime, dans le monde de l'Himalaya.
La découverte d'un pays attachant par ses habitants aux différentes cultures suivant les vallées, accueillants et agréables au possible.
Katmandou la légendaire, extirpée du moyen age, point de convergence des routards et trekkeurs. La ville continue a se démener entre pauvreté et magie.
Ce n'est plus le paradis des "beatniks" mais certainement pas un enfer. En tout cas j'ai beaucoup aimé et je vais quitter cet endroit, déjà avec nostalgie.
Un projet, un rêve je disais, qui traînait depuis des décennies. Une réalité maintenant qui me fait toujours rêver.
C'est le temple hindou le plus important de tout le Népal. Un haut lieu de la spiritualité hindoue. Fidèles et sadhus viennent à Pashupatinath de tout le continent indien et de nombreux népalais s'y font incinérer. Le temple principal de style pagode date de 1696. Il est interdit aux non hindous.
Le rite le plus impressionnant se déroule sur les bords de la Bagmati, la rivière sacrée qui traverse Katmandou et qui est ici la plus polluée que l'on puisse imaginer.
De chaque coté du pont s'étendent les ghats où se déroulent les crémations. Le corps, enveloppé d'un linceul, est déposé sur un bûcher de bois qui est allumé avec toute absence de cérémonial.
Quand le corps est bien brulé, les restes fumants sont poussés directement dans la Bagmati pour rejoindre l'amoncellement de détritus noirâtres qui l'encombrent. Là des enfants, les pieds dans l'eau, récupèrent les bûches refroidies et les pièces de monnaies jetées en offrande.
Aussitôt un nouveau bûcher est dressé et un autre défunt y est préparé.
De chaque coté des ghats des fidèles se baignent dans les eaux sacrées et des religieux pratiquent des rituels sur les marches de pierres.
Tout autour, des étals où l'on vend des œillets, de l'encens, des images de divinités hindous, de la poudre de toutes les couleurs pour tika et autres objets religieux.
Les sadhus, colorés à l'extrême, dans des positions de méditation, proposent de les prendre en photos contre rétribution en roupies.
33- Bhaktapur et Patan (voir l'album photos n° 33)
Ce sont deux villes médiévales autrefois voisines et rivales politiques
de Katmandou. Maintenant l'ensemble est unifié pour former une mégapole de près
de 5 millions d'habitants.
Ces deux villes sont classées au patrimoine de l'Unesco.
BHAKTAPUR possède trois places
pavées bordées de magnifiques temples Indous comptant parmi les plus beaux du
pays. Innombrables les statues, bassins, puits, cours. Une frénésie
architecturale.
La culture Népalaise, surtout religieuse est ici à livre ouvert. Cette ville
s'est développée pour servir les marchands qui empruntaient la route entre
L'Inde et le Tibet au XII ème siècle.
L'ambiance trop touristique atténue mon enthousiasme. Beaucoup de
marchands d'objets complètements identiques à ceux du centre de Katmandou et du
reste du pays également.
A préciser que le droit d'entrée est élevé sans obtention d'un guide.
Les temples sont magnifiques et chargés de l'histoire culturelle du
pays. Toutefois, seul un œil averti peut apprécier les différences entre
chacun. Un guide, parlant français pour
ma part, aurait été bien utile.
PATAN avec son spectaculaire
Durbar Square où sont concentrés les temples Indous, 185 Bahal (monastères) et
les palais avec cependant une forte influence Bouddhique. En effet les 4 coins
de la cité sont marqués par des Stupas datant de 250 av JC.
A voir c'est sur mais le surnom de petit Bahktapur montre bien la redondance
entre les deux cités. Toujours le touriste attendu et sollicité. Mais dès que
l’on s’éloigne dans les rues adjacentes, l’agitation de la place s’évapore pour
laisser place à la sérénité et à l’intimité des maisons Newar.
Beaucoup de ferveur parmi les gens venant faire leurs prières. Une ville
où les dieux se sont donnés rendez-vous.
J'aurai bien aimé faire la même visite avec un spécialiste. Cela aurait
été beaucoup plus fructueux.
Me voici donc revenu au même hôtel de Katmandou. Une chambre single,
donc plus petite mais très coquette et bien tenue, au 5ème et dernier étage.
Un petit balcon dominant la terrasse en dessous. Accoudé, je profite de la vue
panoramique sur la ville légendaire.
Un groupe de jeunes gens apparait sur la terrasse et décide de se faire prendre
en photo par un des leurs. Une photo qui se veut amusante, chacun prend un pied
de son voisin dans un équilibre précaire.
J'observe la scène somme toute cocasse. Personne ne s'est aperçu de ma
présence.
L'exploit sportif accompli et immortalisé, j'applaudis bien fort en criant
bravo, complètement sur de mon effet de surprise.
En fait la surprise est pour moi car personne ne réagit, je suis toujours
invisible pour eux.
Renouvelant mes félicitations bruyantes sans réaction du groupe un peu excité
je me dis :
" Bon sang, mais ils sont
sourds ou quoi ? "
Et bien oui, c'était un groupe de joyeux malentendants communicants avec
beaucoup de gestes. Ma réaction fut de
me retirer en douce sans me faire voir comme si j'avais fait une gaffe.
+++++++++++++++++++++++++++++
Le trajet en bus entre Chitwan et Katmandou est à chaque fois une
épreuve, tant par la chaleur que par le danger encouru. Des lacets dans la
montagne avec une circulation des plus périlleuses, camions imbriqués dans les
maisons qui ont l'imprudence de stationner dans les virages, camions finissant
leur travail de camion au fond du ravin ce qui ajoute au stress du passager un
peu tendu que nous sommes tous dans notre bus au klakson ininterrompu.
Tout s'est bien passé finalement et c'est sain et sauf que je récupère
un peu dans ma nouvelle chambre.
Tiens, une douleur au niveau de l'entre-jambes. Une irritation certainement due
à la position sur le siège et la transpiration inévitable qui en découle. Je
vais voir ça.
Les joyeux lurons qui gesticulaient tout à l'heure étant partis, je baisse
le pantalon.
Que vois-je à 3 cm de mes joyeuses ? deux gros points noirs douloureux.
Bien irrité le bougre, grommelais je.
Je mets mes lunettes, ….. regarde de plus près.
HORREUR, deux sangsues sont entrain de me vider de mon précieux sang
enrichi en globules rouges.
Attrapées dans le bus ou bien plutôt dans la jungle, maintenant faut les
faire déguerpir.
Mauvais réflexe, je tire sur une, elle résiste, bien accrochée, s'explose mais
la tête est toujours là.
Je ne touche pas l'autre. J'ai lu qu'il fallait les bruler avec une
cigarette. Boudiou, mais ça fait quarante ans que je ne fume plus et je n'ai
même pas de feu.
Je remets le falzar et descend à l'accueil chercher des allumettes.
Retour au balcon sur la table d'opération.
Aie, merde, mais ça brule le feu d'une allumette. Essayez vous verrez que c'est
impossible de se mettre le feu à la jambe, ça fait trop mal. D'autant plus que
les poils voisins s'enflamment avec une odeur de cochon grillé.
Je souffle pour l'éteindre et avec le bout encore rouge (l'allumette) , pendant 1 seconde maximum,
je chatouille la goulue bestiole. J’y passe la boite.
J'ai peaufiné l'intervention chirurgicale à la pince à épiler, faisant
deux cratères sanguinolents que je badigeonne d'éosine. Merci ma pharmacie de
voyage qui enfin, pour la première fois, me sert bien.
Pansement par dessus tout ça et prières à Vishnou (ou peut être Ganesh)
pour qu'il y en ait pas d'autres. Demain je m'inspecte à la loupe.
Je consulte le planning fait par mon guide. Ordre du jour, visite du centre d'élevage des
éléphants. Damned, c'est ce que j'ai fait à pied hier. C'était prévu en moto
bike.
Je demande à modifier le programme. Je
négocie, contre un supplément roupies, une ballade dans la jungle, en moto, au
lieu dit « Bis Hajaar Tal » avec promesse de voir beaucoup d'animaux.
Quelques 15 km de routes et sentiers et voici les lacs. Très beau.
Scoop: j'ai trouvé au Népal pire que les Marseillais pour exagérer. « Bis
Hajaar Tal » signifie textuellement 20 000 lacs ce
qui me semble très largement surestimés.
Pour l'instant 2 ours qui s'enfuient à notre venue (pas de photo) et
quelques antilopes cornues.
La forêt brule de toutes parts. Seules les herbes sèches s'enflamment et
les arbres n'ont aucun dégât.
En revanche les animaux sont repoussés, déjà que l'on n'arrive pas à en voir beaucoup !
Retour à Sauraha et suite de la journée sans planning (pour une fois) donc
relax max dans le «Jungle adventure world » où j’ai mon petit bungalow.
Une vue avec ma "table de travail" du moment.
D'accord, on voit bien un éléphant au deuxième plan, mais je voudrais rendre hommage à mon petit "notebook" qui figure au premier plan. Son partenariat est pour beaucoup dans le résultat de la mémorisation de mes notes à chaud. Une pensée également pour mon petit dictaphone, en permanence dans ma poche, et qui m'a bien servi à me rappeler le soir les évènements de la journée que j'aurai, pour beaucoup, certainement oubliés.
Concert à domicile.
Mon riz quasi quotidien.
Ci dessous la friture (du golfe --> voir article 29: Chitwan, safari à pied. ) . Euh !!!, pas ce soir, merci.
Demain come-back dans la célébrissime Katmandou capitale.
samedi 03: Chitwan, les Eléphants (voir l'album photos n° 30)
Aujourd'hui je me pachydermise.
Dès le déjeuner, je pars en solitaire
vers un centre d'élevage d'éléphants qui se trouve à 4km d'ici. Il fait déjà
très chaud et ça promet pour la journée.
En route je suis plongé dans l'univers Tharu, une ethnie originaire de
la région et considérée comme une des plus défavorisée du Népal. Résistants
naturellement au paludisme, fléau combattu en 1954 par des pulvérisations
massives de DDT, ils sont toujours ici avec leur culture et leurs traditions.
Les maisons sont agréables de l'extérieur, les murs sont faits de roseaux
tressés et enduits de terre séchée. Pas très solide mais facile à réparer.
Une petite famille autour d'une jeune femme confectionnant un tapis de
roseaux tressés me fait des signes d'amitié. Allez mon Pierrot, il t'en faut
pas plus pour aller voir.
Grand bien m'en fasse, je suis reçu à bras ouvert comme si l'on attendait que moi.
Plein de jolies jeunes filles, deux jeunes garçons, un grand bébé et la mamma
qui supervise avec un sourire engageant. Ici on s'assied en bordure de la meule de foin. Moi aussi.
J'observe le
travail, pose des questions, sommaires car pas de langage commun sinon un
anglais un peu limité.
Photos bien sur, et tout le monde est ravi de se voir
Je fais maintenant partie de la famille ! Une des craquantes minettes me fait
signe de la suivre dans la maison. Trop content, je ne refuse pas.
On va dans la cuisine,
puis une chambre, deux
chambres,
la maison d'à coté qui communique, encore des chambres, les animaux.
Je suis bien de chez bien.
C’est ce que j'aime par dessus tout dans les voyages, le contact avec les gens,
partager des moments de leur vie.
Un climat d'amour et de gentillesse qui va durer une bonne partie de la journée, les
éléphants attendront bien.
J'ai du mal à les quitter, je promets de repasser au retour, je vais voir les
éléphanteaux, ce n’est plus très loin.
Le vaste centre d'élevage d'éléphants est en bordure de la rivière
Rapti.
Il est intéressant d'observer les relations entre les mères et les
petiots, de voir les multiples utilisations de leur trompe qui possède 40 000
muscles, se couvrir de poussière pour repousser les moustiques ou se gratter
l'arrière train avec un morceau de bambou.
Les cornacs (mahout) préparent de mini bottes de foin, des douceurs à base de
mélasse, de sel et de riz enveloppés dans de l'herbe. La relation doit être
ferme mais amicale car les éléphants sont rancunier et ont une mémoire
"d'éléphant".
Retour à Sauraha pour assister au bain des éléphants (d’autres). Au
passage une petite visite à ma petite famille d'un instant. On se quitte avec
forces bye byes.
Encore un nouveau moment choc dans la Népal adventure.
Le bain de éléphants consiste à en rassembler 5 ou 6 dans la rivière,
les cornacs proposent aux gens présents de monter sur le dos des pachydermes.
Le bestiau de 4 tonnes est dressé pour jouer à arroser les invités et à se coucher
d'un coup dans l'eau (chaude) entraînant tout le monde avec lui.
Succès et franche rigolade garantis.
Dans l’après midi rendez vous pour le safari à dos d’éléphant tant
attendu. On monte à quatre sur une nacelle. Le mouvement du débonnaire
plantigrade fait ressembler au pont d’un bateau un jour de grosse mer. Aucun
danger car on est bien calé contrairement aux ballade en chameaux où on peut craindre
de basculer sur un coté (déjà vu).
On rejoint la jungle et déjà une antilope à 2m qui ne bouge absolument
pas à notre passage. Pour le safari à pied, les animaux sont difficiles à voir
car craintifs.
Avec les éléphants on a côtoyé des rhinos, des singes, des
« peacocq «, gros oiseau à la gorge bleutée, qui sont nullement inquiétés.
Deux heures, ce qui est suffisant car un peu beaucoup ballotés. D’autant plus que notre mâle ayant entendu sa
femelle barrir loin, bien loin, est devenu complètement hystérique, faisant des
bruits invraisemblables et partant au pas de course pour la rejoindre.
Consignes express : rentrer vite les jambes car on frôle et frotte les
troncs d’arbres, baisser la tête car fouettés
par les branches « basses ». Commode !!
Quatre explorateurs aventuriers devenus
un peu pâles et silencieux d’un coup. Les manèges forains à coté sont des
balancelles pour nouveau nés. Ceci pendant presque10 minutes. De quoi s’en
souvenir. J'ai quand même fait une vidéo que je monterai dans le futur j'espère proche, pour faire profiter de la ballade musclée.
Sa compagne retrouvée (qui a fait le même manège) c’est trompe dessus, trompe
dessous qu’ils firent chemin commun. Bien belle histoire d’amour.
Un peu trop extravertis les tourtereaux tout de même !
A l'aube, j’embarque dans une pirogue creusée dans un tronc d'arbre.
J'ai deux guides pour moi tout seul.
Il n'y a pas encore beaucoup de touristes
et les agences proposant les activités dans le parc sont au moins une dizaine. J'ai pu négocier avantageusement mon périple.
L'eau de la rivière Rapti est à 4 cm du bord, la pirogue est pleine et chacun
s'attend à chavirer à tout instant.
Beaucoup d'oiseaux et je vais m'apercevoir que le plus âgé de mes guides, Maya,
connait toute la faune et la flore dans les moindres détails.
Deux petites heures de navigation dans très peu d'eau. Il y a des mois qu'il
n'a pas plu et il fait très chaud, on touche souvent le fond dans les rapides,
tant mieux on ne chavirera pas ! NB : il y a des crocodiles !!!
Début du périple à pied.
Nous allons tous les trois crapahuter jusqu’à
17h et tenter de voir un max d’animaux. Mes guides sont armés d’un bâton en
bambou plein (très dur) d’une main et d’un gros caillou de l’autre. . Ils
éloignent éventuellement tigres, ours, singes, hyènes, serpents, rhinocéros
unicorne .. etc.
A propos de rhinocéros nous passons près d’un gros tas de crottes. Maya
m’explique que contrairement aux éléphants qui font leurs bouses au gré de
leurs envies, comme les vaches et les chevaux, les groupes de Rhinos font tous
au même endroit, en quelque sorte dans leurs toilettes.
En anglais le Rhino far and Gite (rhinopharyngite !!) Désolé, j’ai pas pu me retenir (sic) ;o((
Toutes les traces me sont expliquées et l’heure de passage précisée.
Très prenant. On voit des griffures sur les troncs d’arbres, 5 traits
appartiennent aux ours et 3 traits aux tigres. Il y a prés de 450 espèces
d’oiseaux et 140 tigres dans le parc. Un système de photo automatisé avec
cellule permet de les comptabiliser.
Chitwan signifie « cœur de la jungle ». Grande forêt (70 % du
parc) où domine le Sal, arbre très dur du Téraï. Beaucoup sont entourés de figuiers
étrangleurs, sortes de grosses lianes qui finissent par les faire périr. On
peut aussi admirer les Kusums aux fleurs écarlates.
Autrement ce sont de grandes étendues de hautes herbes qui poussent
jusqu'à 8 mètres de haut. Ce sont
d’excellents camouflages pour les rhinos et les tigres. On peut passer à 2
mètres sans s’en douter.
Les marécages et petits lacs sont des endroits propices à la rencontre
d’animaux venant boire. Problème quand même car la chaleur (36°c) incite les
animaux à rester à l’abri du soleil dans les hautes herbes et donc invisibles.
Au détour d’un chemin découvert, un groupe d’antilopes ou daims tachetés
qui nous observent prudemment et s’enfuient dès que l’on avance. Ceci à
plusieurs reprises.
On m’incite promptement à stopper, reculer sans bruit, m’accroupir. Nous
sommes à quelques mètres d’un rhinocéros qui dort.
Je ne le vois pas au désespoir de mes guides qui insistent. Un pas dans les
feuilles avec mon 48 fillette, donc du bruit et le voici qui bondit et
s’enfuit. Là je le vois bien, il est immense, noir et immense. Émotion,
ravissement, j’en suis essoufflé.
Ca me rappelle il y a quelques années en Afrique. J’observais un gros crocodile au bord d’une mare
quand un "petit" crocodile est parti de mes pieds vers le point d’eau voisin.
J’étais, sans le savoir, à moins d’un mètre de lui. La trouille rétrospective cette fois
là ! (petit le croco , mais costaud !)
Beaucoup de feux qui sont allumés et laissés bruler sans contrôle. On me
dit que les herbes sèches crament et que le feu s’arrête aux herbes grasses. Cela fait un bon engrais pour la repousse.
De gros trous sont creusés par les ours à la recherche d’insectes, de termites
à défaut de miel.
On passe près de 2 éléphants, en apparence très pacifiques mais dont on
m’invite à me méfier car ils chargent facilement.
A proximité se trouvent trois personnes,
les pieds dans un espace boueux avec des bassines et un filet.
Ils « pèchent » des petits poissons prisonniers de cette boue. La
bassine pleine de cette mixture est passée dans le filet en guise de passoire et
les malheureux poissons sont récupérés.
Si je vois friture (du golfe ?) ce soir au menu, je m’abstiens !
Deux rhinos au loin dans un trou d’eau (je ne suis pas sur de les avoir
bien vu et dit oui pour faire plaisir) et l’heure du retour approche.
Pas de
tigres hélas, ni de singes. Il fait trop chaud.
Dès le mois de juin, c’est la mousson et la température dépasse allègrement les
40°C. Et en plus ……. Il y a les sangsues en quantité. On peut même en être
recouverts. Il faut les bruler ou mettre du sel.
Horreur. Éviter les mois d’été.
Dès à présent, le soir et la nuit, ce sont les moustiques qui sont susceptibles (faut pas les fâcher !) d'être
porteur de paludisme dans certains coins du parc. Vrai ! Mais cela ajoute au charme de l’aventure.
Rude et passionnante journée. Demain .... les éléphants.
Départ pour l'aéroport de Michel, Daniel et Jo. Retour en France.
Le plus veinard, c'est
moi car je vais profiter pendant une semaine des prolongations du match.
Je ne
les verrai pas ce matin car je pars avant eux, petit déjeuner à 5h30.
Plus de place dans le bus "deluxe" climatisé pour Sauhara. Je me rabats sur un car plus ordinaire sans
clim et c'est tant mieux car je n'aime pas du tout cet air gelé. C'est
toujours mal réglé.
Et puis j'aurai de vrais népalais à côtoyer et ça,
j'aime.
En attendant le départ je constate juste devant le car que les ordures
sont déposées directement sur la chaussée, à cheval entre le trottoir et la
rue. Les gens viennent avec une brouette déposer les leurs et les voitures font
un écart pour passer. Dans Katmandou il n'y a pas de container à ordures, c'est
quand même extraordinaire. Un bonheur pour les rats !
Autre remarque, les népalais crachent à longueur de journée en se
raclant la gorge très bruyamment. Exemple ce matin dans la cuisine de l'hôtel, pendant la préparation du
petit déjeuner....... Ça coupe un peu l'appétit.
Autre chose tant que
j'y suis. Dans la restauration on trouve un mélange de savoir faire étonnant
dans la plupart des cas, car la carte proposée est presque toujours la même partout et
très très complète même dans le plus petit boui boui dans la montagne. Et tout est possible.
En revanche les délais pour la préparation sont souvent excessifs et le mot est faible. En y regardant de près, les conditions d'hygiène laissent vraiment à désirer. Mais c'est finalement
assez bon et nous ne sommes pas malades, enfin pas tous !
Le car donc, et comme toujours, gros embouteillage pour sortir de K.
Environ
1h30 pour échapper à la banlieue. Et c'est pour faire des queues de plusieurs
Kms à cause de pannes de camions dans les lacets de la montagne. Des dizaines de
camions arrêtés sur la chaussée, le mécano dessous pour réparer et une pagaille
indescriptible mais toujours sans aucun énervement.
Et quand ça roule, c'est un
concert d'avertisseurs, en réalité d'une
efficacité surprenante. Au derrière des camions (il y a pratiquement que ça)
est écrit "j'attends votre signal" ou bien "SVP
avertissez". C'est l'article 1 de leur code officieux de la route.
8h de route pour 170 km et voici le par national de Chitwan classé
patrimoine de l'Unesco.
Le village de Sauhara est juste en bordure. Il fait beaucoup plus chaud
maintenant, 30 degrés. La jungle est tout prés.
Dans les rues des chameaux, des
éléphants, des buffles.
Nous sommes tout prés de la frontière de l'Inde alors qu'il y a 15 jours
c'était celle du Tibet.
Petit tour au village. Lodge, toilette et repos. Demain la jungle.
Thamel en long et en large. Boutiques pour cadeaux, bain de foule,
immersion dans ce que fut le paradis rêvé des soixant' huitards.
Une succession
ininterrompue de mouvements, de couleurs et de sons vers des marchés, des
temples, des stupas (monument religieux bouddhique conçu à l'origine pour
abriter les reliques du Bouddha).
Les artisans et leur savoir faire ancestral,
et tout simplement tout ce peuple avenant et sympathique.
Enfin une liaison WIFI efficace. J'ai choisi la solution la plus rapide pour faire profiter de quelques images. Les albums photos nouveaux sont repérés du même numéro que l'article correspondant.
J'ai, pour l'instant, fait de 17 à 25.
Patience, voyez tout arrive. Les népalais, par leur mode de vie, ont beaucoup à nous apprendre pour lutter contre notre stress d'occidentaux dits civilisés !
A bientôt pour la nouvelle aventure prévue dans la jungle, au parc de Chitwan .... si les tigres ne me croquent pas ;o)
BISES. Pierre
note à postériori: à ce moment là , je n'avais pas eu de liaison internet suffisamment accessible et rapide pour charger mes photos sur le blog. C'est fait bien sur depuis, c'est pourquoi on peut désormais en profiter dans tous les articles.
Lundi 29; POKHARA KATHMANDOU (voir album photos 25)
A nous la capitale, retour au point de départ en car "deluxe".
On peut relier les deux villes en avion, bien plus rapide mais moins
pittoresque que la route. On peut en effet observer le mode de vie des
riverains, les cultures, les animaux.
La plupart des villageois sont au champ
soit à labourer avec une vache et un soc en bois, soit à repiquer le riz dans
les terrasses étagées. Les femmes s'occupent plutôt à ramasser et porter le
bois et autres récoltes. La proximité de l'eau favorise aussi la culture du
maïs.
Il est 9h et les enfants attendent le car de ramassage scolaire. Tous en
uniforme, chemise bleue avec cravate (même les filles), pantalon noir, impeccables. C'est le budget le
plus important pour les familles, on m’a dit que l'école est assez bon marché et dure
peu de temps dans la journée. Il y a un roulement (matin ou soir) car pas de
place pour tous à la fois.
La toilette (lavages des cheveux, des jambes, brossage des dents) se
fait à l'extérieur aux points d'eau du village en même temps que d'autres
lavent le linge ou la vaisselle.
Beaucoup de circulation, essentiellement des camions Tata (indien) ou Eicher, des
minibus Toyota, des cars en grand nombre. Environ une voiture particulière pour
200 véhicules donc très rares, sauf à Katmandou bien sur.
Enorme bouchon, tous les moteurs arrêtés, renseignements pris c'est un
barrage routier organisé par le parti communiste maoïste. Des gros pneus en
travers et 3 heures d'arrêt annoncés.
Tout cela va faire le bonheur des petites échoppes immanquablement positionnées
sur le bord.
Beaucoup de consommateurs car il fait déjà très chaud. Je me demande si tous ensembles,
maoïstes et commerçants ne seraient pas en combine.
La police est arrivée, tout se passe dans le calme absolu, aucun geste
ou paroles agressives. Un modèle de non violence que j'aime beaucoup. La manif
continue, personne n'a l'air perturbé, peut être quelques européens qui font
des commentaires impatients ??
Deux heures après on redémarre. Katmandou en vue, pas de manif mais gros
bouchon, un embouteillage apocalyptique, on roule au pas ou complètement
arrêté. Il faudra 9h pour faire 160 Km, encore une aventure.
Les abords de Katmandou sont une désolation. Un comble de pollution, de
saleté, de sacs plastique en quantité. Les maisons sont délabrées et
sales. Venant de la montagne ou de la
campagne où les gens sont pauvres mais plutôt soignés, les maisons souvent
jolies et décorées, on voit bien qu'émigrer vers la grande ville n'est
certainement pas une bonne solution pour la qualité de la vie attendue.
Notre nouvel hôtel est dans Thamel, le quartier le plus animé de K. En
fait cet endroit de l'hyper centre grouille de monde, de couleurs, de bruit, de
musique, de vendeurs ambulants, de commerces. Maintenant il y a beaucoup de
touristes contrairement au début du mois.
Quantités de restaurants avec
terrasses (on mange très bien pour 5 €) . Tellement différent de la montagne. Un
quartier fascinant, parfois épuisant. J'aime beaucoup aussi.
Journée découverte de la ville. Petit déj au bord du lac avec des pâtisseries
succulentes, shopping dans les boutiques orientées trekking où l'on propose des
vêtements de marques (copiés) à des prix très très bas que l'on peut marchander
de moitié. On me l'avait dit, ne rien emporter, on peut tout acheter sur place
avant le trek.
Le lac Phewa Tal est très beau avec des barques colorées pour les
ballades.
C’est le deuxième lac du pays par sa taille. Par beau temps, les
montagnes de l’Annapurna se reflètent à la perfection dans ses eaux calmes.
Une séance de 2h d'internet pour finalement passer que les textes des 16
articles écrits le soir dans la montagne. Les photos prennent un temps fou pour
télécharger sur le site hébergeur.
Il existe une vielle ville de Pokhara qui se distingue du Lakeside (bord
du lac) par le fait qu’il n’y a pas de touriste. On décide d’y aller en taxi (1,70
€ à diviser par 3, Jo est resté se reposer).
Le vieux marché qui grouille de monde, de motos, de taxi, de bus.
Ici personne
ne te racole pour te vendre un souvenir, c’est la vrai vie comme depuis
toujours, les étoffes, la nourriture de base, les tailleurs, coiffeurs, dentistes,
ferblantiers … etc.
On remarque, comme depuis le départ, un peuple pacifique qui ne se fâche
jamais, d’un abord facile et agréable, qui aime se faire prendre en photo ce
qui me convient tout à fait. La circulation est intense et très bruyante. Je me
vois mal prendre le volant. Le code de la route ne doit pas exister. En tout
cas pas le moindre accrochage vu depuis qu’on est là. De vrais cascadeurs.
Les femmes sont d’en l’ensemble très belles, bien habillées de saris
colorés, avec de beaux cheveux longs et un joli sourire offert généreusement.
Et que dire des enfants aux beaux yeux de braise.
Une découverte ce vieux Pokhara qui ressemble à Katmandou ou Bombay mais
sans l’extrême pollution.
Enfin des nouvelles (je vous invite a aller voir a partir de 8- ) Nous sommes arrives a la fin du trek, a Pokara, une ville tres animee avec moultes boutiques internet. Le debit pour une fois est correct mais il faut environ 6 mn pour telecharger une photo.
J'ai prevu une vingtaine par article et si on compte bien, vu qu'il y en a une vingtaine ....... DONC.... Il faudra attendre Kathmandou et une liaison WIFI free pour que dans les nuits j'insere les dites photos, si tout va bien, sinon at home !
La sante est bonne, le moral excellent et nous sommes enchantes de notre periple autour de ces merveilleuses montagnes.
Michel, Jo et Daniel rentrent le 1 Avril pour la France. Je reste, poor lonesome cow boy, une semaine de plus. Je pense passer plusieurs jours au parc national de CHITWAN pour tutoyer les singes, les tigres et faire un safari a dos d'elephant.
Samedi 27: Ghandruk - Pokhara (voir album photos 22)
De Ghandruk part le trek du sanctuaire de l'Annapurna à 4100 m.
Nous remettons cette option (qui n'était pas prévue mais envisageable) pour une autre fois par faute de temps. Il faut quand même dire que le grand tour que l'on termine est tout de même assez physique et 15 jours dans cet univers de démesure sont un bon plat de résistance.
Une très longue descente sur un sentier en forte pente équipé de marches. On ne compte plus les dizaines de milliers de ces marches dallées et de rochers parfois glissants.
On a bien choisi la période pour notre trek car dès à présent, les groupes organisés par les voyagistes se répandent sur toute la montagne. Beaucoup de japonais, de coréens qui, pour la plupart, ne semblent pas adaptés à un tel effort au vu de leur état physique délabré. En fait on a bénéficié de beau temps et d'une appréciable tranquillité.
Birethanti, village aux taxis innombrables, aux boutiques toutes identiques vendant les mêmes articles. C'est le point de départ du retour par la route à Pokhara. Beaucoup de pèlerins Hindous et Tibétains.
Sur un car est inscrit « Bonne Chance ».
On comprends mieux quand on voit où passe notre Jeep chargée de nos bagages et ceux véhiculés par le chauffeur pour différents arrêts. Nous sommes 12 passagers dont deux sur la galerie. C’est bien sur plus que le maximum imaginable.
Une aventure à part entière par le risque encouru. Quarante kilomètres de piste parfois un peu goudronnée, masque sur le visage, une partie des bagages sur les genoux.
Pokara enfin. Notre hôtel qui paraît bien luxueux. Les porteurs qui nous quittent leur travail accompli. Et quel travail, quel effort, nous sommes béat d’admiration devant une telle puissance et volonté.
Un bon pourboire et quelques vêtements cédés (surtout par Jo qui repart le sac presque vide).
Lessive, toilette, repos et demain on chine dans tout Pokhara, version relax de Katmandou où le bon air des montagnes remplace avantageusement les gaz d’échappement. Un Charme décontracté.
Vendr 26 : Ghorepani - Ghandruk (voir album photos 21)
Surprise, notre guide nous annonce une variante à notre tour des Annapurnas. On quitte le parcours classique qui devait nous amener à Birethanti 1000m. Au lieu de descendre, bien au contraire on remonte à 3200 pour bénéficier d'une des plus belles vues sur les Annapurnas.
On est toujours enveloppés de rhododendrons et de champs cultivés en terrasses. Fantastique Népal, très vert dans cette partie, embaumé du parfum de fleurs blanches que l'on a pas bien identifiées.
Malheureusement les nuages, bien que pas trop nombreux, ont décidé de nous cacher les sommets mythiques tant attendus. On n'aura pas pu les apercevoir et pourtant le coup d'oeil vaut le détour. On le sait, car, vu sur les cartes postales (sic).
Ghandruk est à 1950 et la redescente depuis Tadapani se fait dans une véritable jungle de rhododendrons habitée par des singes.
De nouveaux paysages tout autant merveilleux bien que très différents de ceux de la montée vers le Thorung. Une longue journée de marche au panorama masqué par les nuages mais pleine de visions du Népal si belles et attachantes. On est près de la fin du trek et on découvre toujours de plus incroyables facettes de ce Népal exceptionnel.
Jeudi 25: Tatopani - Ghorepani (voir album photos 20)
FEERIQUE !!!!!
Journée de montée sérieuse. Objectif 2870m. Petit déjeuner copieux et dès 7h30 , et vogue la galère.
Début sur la piste, avec les cars nous recouvrant de poussière, puis quelques ponts suspendus dont un d'un grand âge en bois et perclu de rhumatismes. Même pas inquiet avec l'habitude.
Fini la piste et un paysage de plus en plus vert avec d'innombrables cultures en terrasses.
Un monde de paysans que l'on sent authentique. Nous sommes dans le Népal profond.
Au fil du trajet, comme dans le reste du parcours, des lodges, des lodges, des lodges. Ce qui ne change pas la vie rustique mais ajoute un plus à leurs revenus. L'accueil est toujours sympathique et les prix ont maintenant baissés. Cela dit le coût moyen d'une journée tout compris, repas et chambre est maximum de 10 € sur l'ensemble du parcours.
Là, surprise attendue, des rhododendrons en fleurs nous émerveillent à chaque virage. Ce sont de véritables arbres contrairement à ceux de chez nous.
Plus on monte (et ça monte !) et plus les couleurs deviennent féériques. De véritables forêts de rhododendrons.
Incroyable de beauté généreuse. De nombreux escaliers de pierres, de belles murettes, des maisons peintes en bleu, et les micocouliers en fleurs, dominés par le Daulaghiri et l'Annapurna I, que la nature est grandiose ici.
Arrivée à Ghorepani. Ghore signifiant "cheval" et pani "eau" car autrefois il était courant de croiser en chemin des caravanes de chevaux lourdement chargés, entre autre, d'eau.
Il est 16h et le moment de reposer un peu la machine. Repas à 19h comme d'habitude et dodo à 21 h grand maximum. Une des plus belles journées du trek, pour sur.
Merc 24: Kalopani - Tatopani (voir album photos 19)
Tatopani, très joli village en bordure du Kali Gandaki précédé de belles chutes dévalant d'imposantes montagnes. Nous sommes descendus à 1300 m et la température s'en ressent. Mauvais choix de vêtements (une micropolaire) rien de prévu d'autre dans le sac à dos. Le vent glacial des sommets précédents est vite oublié. Le soleil brule.
Nous sommes passés de la zone alpine à la zone subtropicale. Cultures et villages changent d'aspect à tout moment.
Cette partie de la vallée Gandaki est considérée comme la plus profonde au monde. Sur les 38 km qui séparent l'Annapurna 1 (8091) à l'est et le Dhaulagiri 1 (8167), le fond de la vallée présente une dénivellation de 4000 m. On aperçoit toujours le Nilgiri 6940 m dans toute sa splendeur.
Tatopani est réputé pour ses sources d'eau chaudes. Mais, un peu éreintés, c'est la douche du lodge qui fera l'affaire. Lavage du linge, déballage des sacs, un peu de repos on the matelas, voilà le programme de cette fin d'après midi.
Beaucoup de piste aujourd'hui sur la rive droite, alors que des sentiers bien plus agréables semblent possibles sur la rive gauche (confirmé sur le guide lonely planet). Serait ce notre guide qui aurait fait le mauvais choix ? :o(
Bonne santé et bon moral pour nous quatre. Nous vivons de grands moments.
Mardi 23: Marpha - Kalopani
(voir album photos 18)
Impressionnés par l'harmonie qui se dégage de ce magnifique village, nous décidons de commencer la journée par une visite approfondie de Marpha. Les maisons aux murs blanchis et aux toits terrasses couverts d'une grosse épaisseur de bois et les intérieurs traditionnels soignés et astiqués à souhait rendent particulièrement accueillant cet endroit.
Un temple très haut perché domine l'ensemble du village.
Par chance deux enfants se trouvent devant l'entrée et psalmodient des prières à très haute voix. Je fais une vidéo qui sera un grand souvenir car nous sommes scotchés devant cette scène inattendue.
Dans la falaise une maison sur pilotis défie les lois de l'équilibre et ne semble pas conforme à nos règles de sécurité.
On continue notre route après avoir acheté 2 bouteilles de ce cidre local qui fait la réputation du village.
Nous suivons la rivière Kali Gandaki en passant par la nouvelle piste très poussiéreuse. Toujours les cars et les camions à vive allure et soulevant un épais nuage au passage. Pauvres trekkeurs suffocants sous leurs masques. Il faut vite changer de chemin. C'est le long de la rivière couverte de galets que nous progressons à présent.
On nous a indiqué que de nombreux fossiles pouvaient s'y trouver, aussi nous scrutons chaque caillou de couleur noire caractéristique. Michel devient le champion toute catégorie avec plusieurs spécimens. On a bien la preuve qu'une étendue d'eau était autrefois à la place de ces grands sommets.
Halte à midi, une petite collation et débouchage de notre cidre.
Là, surprise, le cidre tant espéré se trouve être un alcool de pomme genre calvados ma foi très bon mais imbuvable en quantité. Déçu quand même. Aucun bouchon pour le refermer hermétiquement. Daniel veut bien nous confectionner un bouchon à partir d'une branche d'arbre.
Malgré son légendaire talent, l'étanchéité restera disons imparfaite.
Nous décidons de l'abandonner (la bouteille !!) plutôt que de risquer de la renverser catastrophiquement dans notre sac à dos ou de risquer un taux d'alcoolémie répréhensible pas la loi..
lundi 22: Muktinath - Marpha
(voir album photos 17)
Une longue étape en descente. Surprise en découvrant le très beau panorama. Totalement différent des précédents. Totalement aride, ouvrant sur le plateau tibétain au nord et de hautes montagnes enneigées au sud: le Nilgiri et surtout le formidable Dhaulagiri.
En descendant vers Jomosom nous passons les anciennes places fortes de Jarkhot et Kagbeni qui possèdent des gompas et des statues animistes.
Beaucoup de pèlerins indiens qui remontent à pied vers Muktinath.
Le fond de la vallée, large et pierreux est un vrai désert montagneux, sans végétation, faisant penser au Colorado ou au désert syrien.
Notre progression est difficile sur un chemin poussiéreux et rocailleux avec une procession ininterrompue de 4x4 et de bus soulevant des nuages de poussière.
Le vent est immanquablement très violent, environ 70 à 80 km/h et de face. On était averti dans tous les guides.
Jomoson est un centre administratif. Une longue rue commerçante sillonnée de bus, de motos, de Jeeps . On y trouve, banque, hopital, aéroport pour rejoindre Pokhara et ensuite Katmandou. De nombreux voyageurs terminent ici leur trek.
Nous continuons vers Marpha toujours très péniblement face au vent et un peu protégé de la poussière par nos masques achetés à Kathmandou. Je suis très étonné de constater qu'ici les népalais ne mettent pas de masque pour se protéger alors que coté Manang où il n'y avait aucune poussière ni pollution beaucoup passaient la journée avec. Comprends pas.
Arrivée à Marpha, très beau village traditionnel aux maisons en pierres blanchies à la chaux de Marpha (2680m).
Beaucoup de pommiers et une production de cidre que nous allons goûter.
Le gîte qui nous accueille est le plus agréable depuis le début de l'aventure.
Un village à recommander pour faire une halte, idéal pour flâner en fin de journée.
Le grand jour. Lever 3h , départ 4h. Objectif 5416m au col de Thorung.
Grand froid, pente extrême, manque d'oxygène, montée à la frontale. Une débauche d'énergie.
Michel depuis hier est sujet au MAM (mal aigu des montagnes). Mal à la tête, incapable de manger, vertiges, envie uniquement de dormir, aucune force. Ce matin, la décision est prise, il ne pourra pas monter avec nous. Heureusement il ya la possibilité de louer un cheval et un accompagnateur. Il partira une heure après nous et nous serons synchrone la haut. A cette altitude ce ne sont plus des ânes ou des mulets mais des petits chevaux qui font penser à ceux des Mongols. Le départ est si tôt car l'idéal est de passer le col au lever du jour. Plus tard, le vent quotidien très violent rend la progression encore plus pénible.
Neige à partir de 5000. Pas en grosse quantité, nous avons de la chance.
8h, photo souvenir au Thorung Pass. C'est le bonheur.
Point de vue sur la chaine de l'Himalaya. Il y a une petite cabane avec un Népalais qui propose thé, café et biscuits. Etonnant. Aujourd'hui il fait très beau, on imagine l'enfer qu'il doit subir par mauvais temps.
La descente est interminable (1750m de dénivelé). Que de la caillasse avec des passages enneigés parfois dangereux car en balcons avec beaucoup de vide à coté.
La récompense est l'apparition du Daulaghiri (8167m) majestueux. Arrivée à Muktinath, lieu de pèlerinage hindouiste et bouddhiste.
Un peu déçu à cause du très grand nombre de vendeurs de bibelots qui nous attendent et surtout, curieusement, de motos faisant des allers venues sur la piste poussiéreuse en klaxonnantnant. Un retour à une civilisation plus actuelle que l'on avait déjà oubliée. Cela provient que ces villages sont reliés par une piste carrossable sur ce coté ouest du Népal.
Nous savons déjà que nous n'aurons pas la qualité d'authenticité que nous avons connu coté est.
Un récit, si possible jour après jour, de mon voyage au Népal pour faire partager l'aventure du trek du Grand Tour des Annapurnas sur 17jours et les multiples rencontres dans le mois avec les habitants de ce rude pays aux traditions multi-millénaires.