10- JAGAT . DHARAPANI . CHAME
Dimanche 14 et 15: Jagat - Dharapani - Chame (voir l'album photos n° 10)
Bien dormi. Quelques problèmes d'estomac à cause de la cuisine épicée.
On traverse maintes fois la rivière Marsyangdi kola sur des ponts suspendus à des câbles. Solides, aucun problème. Seuls certains animaux, notamment les vaches refusent de passer.
Leurs accompagnateurs sont obligés de les traîner ce qui leur râpe un peu la couane.
On a même vu une vache qui refusait de monter de la berge vers le pont et se jeter dans les eaux pour finir très certainement par se noyer à cause du courant très violent.
Beaucoup de travaux pour édifier une piste qui servira à joindre les petits villages pour faciliter les ravitaillements. Les travaux sont gigantesques, ils taillent la montagne dans les parois abruptes comme à coups de serpe. On aurait chez nous fait des tunnels.
Les blocs de pierres qui se sont détachés de la montagne sont ici gigantesques. Des hauteurs d’immeubles. Des milliers de tonnes. De vraies montagnes à eux seuls.
L'électrification est en cours et c'est bien souvent à dos d'homme que les poteaux sont acheminés. Ils sont en plusieurs tronçons et montés sur place. Enfoncé au fond d'un trou et calé par des pierres. Pas de ciment. Les fils ensuite vont participer, semble t'il, au maintien des poteaux. Un travail dans ces montagnes qui semble, par la difficulté et l'énergie à fournir, venir du fin fond des âges.
Nos porteurs qui parfois font un peu route avec nous ont beaucoup de mérite car les chemins sont très accidentés, avec beaucoup de pente et avec 35 à 40 Kg sur le dos et tenus par le front.
Je suis surpris par leur aspect physique. Ils ne sont pas des bodybuilders et ressemblent plutôt à des étudiants.
Ici on croise tout le temps des népalais qui transitent entre les villages. Le traditionnel bonjour qui est de rigueur dans nos montagnes ne semble pas dans leur culture. Par contre si on lance un namasté ils répondent très gentiment avec le sourire. Sinon chacun est dans ses idées et on se croise sans saluer.
Un début de voyage fabuleux, grandiose, unique, plein d'émotions.
Bon, voilà que l'orage gronde et éclate. Il se met à pleuvoir à verse. On a même droit aux grêlons. Vite aux abris dans un petit commerce pour s'équiper de nos ponchos.
Détail: notre guide Ila, a, lui, un parapluie.
Café, thé, bavardages. Les caravanes d'ânes et de vaches continuent inlassablement à circuler. Les népalais passent en chantant. Ce peuple chante beaucoup. Les écoliers qui font les mêmes trajets, les villageois, les femmes chargées ....
On m'annonce qu'à 5200m à un camp de base il y aurait 50cm de neige. Ça promet pour le col à 5416m !!! Espérons que cela va fondre.
En passant près d'un chantier de construction d'une belle maison, on a vu des ouvriers scier les troncs d'arbres, tailler des planches puis les raboter, casser des rochers au marteau pour faire du gravier, tailler les pierres. Tout cela avec un fini de toute beauté. Du grand art à l'ancienne.
Halte du soir à CHAME. 2600m déjà.
Il fait froid maintenant. J'achète une nouvelle doudoune de marque North Face avec triple couche de goretex garantis avec les étiquettes officielles pour l’équivalent de 20 euros. Miracle ou contrefaçon ?? En tout cas elle tient chaud.
Repas du soir vers 6h30. La carte est identique dans tous les lodges. C'est bon et je choisis riz ou patates ou nouilles, surtout sans épices sinon je suis "ulcéré" ;o)
Et à 8h, in the duvet bien au chaud, bien avant les poules !