30- CHITWAN, LES ELEPHANTS
samedi 03: Chitwan, les Eléphants (voir l'album photos n° 30)
Aujourd'hui je me pachydermise.
Dès le déjeuner, je pars en solitaire
vers un centre d'élevage d'éléphants qui se trouve à 4km d'ici. Il fait déjà
très chaud et ça promet pour la journée.
En route je suis plongé dans l'univers Tharu, une ethnie originaire de
la région et considérée comme une des plus défavorisée du Népal. Résistants
naturellement au paludisme, fléau combattu en 1954 par des pulvérisations
massives de DDT, ils sont toujours ici avec leur culture et leurs traditions.
Les maisons sont agréables de l'extérieur, les murs sont faits de roseaux tressés et enduits de terre séchée. Pas très solide mais facile à réparer.
Une petite famille autour d'une jeune femme confectionnant un tapis de
roseaux tressés me fait des signes d'amitié. Allez mon Pierrot, il t'en faut
pas plus pour aller voir.
Grand bien m'en fasse, je suis reçu à bras ouvert comme si l'on attendait que moi.
Plein de jolies jeunes filles, deux jeunes garçons, un grand bébé et la mamma
qui supervise avec un sourire engageant. Ici on s'assied en bordure de la meule de foin. Moi aussi.
J'observe le travail, pose des questions, sommaires car pas de langage commun sinon un anglais un peu limité.
Photos bien sur, et tout le monde est ravi de se voir
Je fais maintenant partie de la famille ! Une des craquantes minettes me fait
signe de la suivre dans la maison.
Trop content, je ne refuse pas.
On va dans la cuisine,
puis une chambre, deux chambres,
la maison d'à coté qui communique, encore des chambres, les animaux.
Je suis bien de chez bien.
C’est ce que j'aime par dessus tout dans les voyages, le contact avec les gens,
partager des moments de leur vie.
Un climat d'amour et de gentillesse qui va durer une bonne partie de la journée, les éléphants attendront bien.
J'ai du mal à les quitter, je promets de repasser au retour, je vais voir les
éléphanteaux, ce n’est plus très loin.
Le vaste centre d'élevage d'éléphants est en bordure de la rivière Rapti.
Il est intéressant d'observer les relations entre les mères et les
petiots, de voir les multiples utilisations de leur trompe qui possède 40 000
muscles, se couvrir de poussière pour repousser les moustiques ou se gratter
l'arrière train avec un morceau de bambou.
Les cornacs (mahout) préparent de mini bottes de foin, des douceurs à base de
mélasse, de sel et de riz enveloppés dans de l'herbe. La relation doit être
ferme mais amicale car les éléphants sont rancunier et ont une mémoire
"d'éléphant".
Retour à Sauraha pour assister au bain des éléphants (d’autres). Au
passage une petite visite à ma petite famille d'un instant. On se quitte avec
forces bye byes.
Encore un nouveau moment choc dans la Népal adventure.
Le bain de éléphants consiste à en rassembler 5 ou 6 dans la rivière,
les cornacs proposent aux gens présents de monter sur le dos des pachydermes.
Le bestiau de 4 tonnes est dressé pour jouer à arroser les invités et à se coucher
d'un coup dans l'eau (chaude) entraînant tout le monde avec lui.
Succès et franche rigolade garantis.
Dans l’après midi rendez vous pour le safari à dos d’éléphant tant attendu. On monte à quatre sur une nacelle. Le mouvement du débonnaire plantigrade fait ressembler au pont d’un bateau un jour de grosse mer. Aucun danger car on est bien calé contrairement aux ballade en chameaux où on peut craindre de basculer sur un coté (déjà vu).
On rejoint la jungle et déjà une antilope à 2m qui ne bouge absolument
pas à notre passage. Pour le safari à pied, les animaux sont difficiles à voir
car craintifs.
Avec les éléphants on a côtoyé des rhinos, des singes, des
« peacocq «, gros oiseau à la gorge bleutée, qui sont nullement inquiétés.
Deux heures, ce qui est suffisant car un peu beaucoup ballotés. D’autant plus que notre mâle ayant entendu sa
femelle barrir loin, bien loin, est devenu complètement hystérique, faisant des
bruits invraisemblables et partant au pas de course pour la rejoindre.
Consignes express : rentrer vite les jambes car on frôle et frotte les troncs d’arbres, baisser la tête car fouettés par les branches « basses ». Commode !!
Quatre explorateurs aventuriers devenus
un peu pâles et silencieux d’un coup. Les manèges forains à coté sont des
balancelles pour nouveau nés. Ceci pendant presque10 minutes. De quoi s’en
souvenir. J'ai quand même fait une vidéo que je monterai dans le futur j'espère proche, pour faire profiter de la ballade musclée.
Sa compagne retrouvée (qui a fait le même manège) c’est trompe dessus, trompe
dessous qu’ils firent chemin commun. Bien belle histoire d’amour.
Un peu trop extravertis les tourtereaux tout de même !